Quel est le lien entre les bibliothèques en Afrique francophone et le public belge ?

Tout a commencé en 2014...

 

François Ebouele d'origine camerounaise, comédien et metteur en scène résidant à Bruxelles voit une caisse de livres sur le trottoir devant la maison de ses voisins. Il sonne chez eux, ces livres sont à jeter.

François ne peut pas jeter un livre. Il les prend, se dit qu’il les amènera un jour au Cameroun.

Par la suite lui vient l’idée de création de bibliothèques et de centres d’éducation permanente au Cameroun. Les bibliothèques sont extrêmement rares là-bas et sont payantes, donc réservées aux classes privilégiées. La toute grande majorité de la population n’y a pas accès.

3 ans plus tard, il a récolté ici, auprès du public belge et même français 350.000 livres !

C’est grâce aux dons des particuliers, des bibliothèques belges et de certaines librairies qu'il a pu récolter autant de livres.

Ces livres sont partis en container, par bateau, jusqu’au Cameroun l’hiver passé.

 

En octobre 2017 François cherchait une bibliothécaire professionnelle ici pour l'aider à installer la bibliothèque à Yaoundé. Il a rencontré Michèle Godefroy, bibliothécaire bruxelloise (de la Bibliothèque de Woluwe-Saint-Lambert).

Elle rêvait depuis toujours d'ouvrir une bibliothèque en Afrique. Dès cette première rencontre François et Michèle réalisent qu'ils sont habités par le même rêve et entament leur collaboration.

Michèle a élaboré le plan de la bibliothèque, le nombre d’armoires nécessaires, apporté sa connaissance du métier et formé l’extraordinaire équipe de bénévoles camerounais qui ont aidé au tri et à la répartition des livres dans les étagères.

Michèle était à Yaoundé avec François, en décembre 2017, pour la mise en place de la bibliothèque.

Et cela a été une expérience inoubliable pour elle, du point de vue professionnel mais surtout du point de vue humain. Elle y a trouvé non pas des collègues mais une famille.

 

Merci à eux !

 

La 1ère bibliothèque publique GRATUITE a été ouverte à Yaoundé en janvier 2018.

Elle porte le nom d'un auteur camerounais "Eno Belinga".